Introduction :
Il existe aujourd'hui plusieurs façon de partitionner ses disques et d'installer Linux. En effet, il existe différents outils de partitionnement plus ou moins évolués et les CD d'installation intègrent de plus en plus leur propre outil de partitionnement. Mais ces manipulations peuvent toujours entraîner un risque de perte de données par la corruption de la partition Windows NTFS. Ainsi, cette méthode à été choisie parce quelle est assez sûre et simple. Il faut aussi savoir que l'installation de Linux avec tout ce que cela sous entend (téléchargement, gravure, défragmentation, partitionnement, etc) peut s'avérer très long, soyez patient.
I - Choix d'une distribution :
Bien que l'on puisse faire absolument tout à partir de n'importe qu'elle distribution de Linux, la configuration initiale de celle-ci doit répondre à des besoins précis. Voici les principales distributions au jour d'aujourd'hui classées par catégorie d'utilisation :
Bien sûr cette classification un peu généraliste et minimaliste ne tient pas compte des préférences de chacun et ne parle pas de certaines distributions un peu complexes comme Gentoo, Slackware, voir d'autres systèmes voisins tels que les BSD, Solaris, AIX... Par ailleurs, je vous déconseils Mandriva (anciennement Mandrake) et OpenSuSE pour plusieurs raisons : le manque de documentation par rapport à d'autres distributions, le manque de disponnibilité des paquets et le fait que ce sont deux distributions qui risquent de disparaître à terme (donc plus de maintient).
Notons aussi que Fedora sert aussi de vitrine des dernières technologies pas toujours stables et contribue au développement de RHEL (Red Hat Enterprise sponsorisant le développement de Fedora en retour) et de CentOS (clône libre et gratuit de RHEL mais qui ne bénéficie ni du support, ni de la garentie de celle-ci). Une version de Fedora sort environ tous les 6 mois alors que CentOS et RHEL sortent une version basée sur Fedora tous les 4 à 5 ans, d'où une stabilité idéale pour les serveurs et postes d'entreprises.
Notons également qu'Ubuntu est une distribution dérivée de Debian réservée au grand public. C'est aujourd'hui la distribution la plus utilisée au monde avec plus de 12 millions d'utilisateurs et est fortement recommandée aux débutants. Une version LTS (Long Term Support) sort environ tous les 3 ans (5 ans pour la version serveur) tandis que les versions habituelles sortent tous les 6 mois.
II - Graver un live CD :
Un live CD est un CD avec lequel on peut booter, c'est à dire que l'on peut démarrer dessus à la place du disque dûr. Pour graver un live CD, il faut d'abord télécharger une image iso de la distribution afin de la graver. Il existe plusieurs modes de téléchargement : les plus répandus sont avec FTP ou avec Torrent (conseillé lorsque les serveurs de téléchargement sont surchargés).
La plupart du temps, on peut trouver un lien vers le téléchargement d'une image ISO d'une distribution en consultant sa documentation (voir les liens à la page d'accueil). Voici néanmoins quelques liens de téléchargement :
Assurez-vous également que la version de la distribution souhaitée correspond à l'architecture processeur de votre machine. Sur une machine 64 bits, vous pourrez faire tourner un OS 64 bits ou même 32 bits (mais dans ce cas là votre machine n'exploitera pas toute la performance de votre processeur). Cependant n'installez pas de version 64 bits sur une architecture 32 bits ...
Le téléchargement de l'image peut s'avérer très long mais toute interruption peut corrompre celle-ci. Ainsi il vous est recommandé de vérifier son intégrité après téléchargement. Vous devez ensuite graver cette image sur un ou plusieurs CD (ou DVD) avec un logiciel de gravure en choisissant l'option "graver une image" (ou équivalent). La vitesse de gravure doit être au plus bas pour éviter à nouveau la corruption du fichier ISO sur le futur live-CD. Par ailleurs, il vaut mieux privilégier les CD-R ou DVD-R aux CD-RW ou DVD-RW. Testez ensuite le live-CD en redémarrant votre PC.
Si le PC démarre imédiatement sur le disque dûr, allez dans le setup du bios (voir la touche correspondante au démarrage, il s'agit souvent d'une touche comme F2, appuyez à plusieurs reprises dessus). Une fois dans le setup, allez dans la liste de démarrage (ou d'amorçage) des périphériques et placez le lecteur CD en premier (ou tout au moins avant le ou les disques durs).
Retournez, après avoir testé le livre-CD (sans installer Linux), sous Windows. Une option du live-CD permet généralement de booter sur le disque dur, sinon rebootez le PC en retirant rapidement le CD avant l'amorçage.
Vous pouvez également, avant de retourner sous Windows, tester Linux à partir du live-CD si il vous propose une option du style "essayer sans rien installer" (ce qui est généralement le cas). Cependant le démarrage de l'OS en live peut s'avérer très long et ceci n'est pas indispensable à l'installation de Linux.
III - Création d'un espace libre :
Avant de partitionner une première fois, il faut impérativement défragmenter ses disques durs. Cela est possible à partir du poste de travail ou avec d'autres outils et cela peut prendre aussi un certain temps.
Une fois la défragmentation achevée, vous pouvez commencer le partitionnement à l'aide de différents outils :
Vous devez réduire, à l'aide de l'un de ces outils, la partition NTFS en faisant bien attention à ne pas empiéter sur l'espace occupé. Pour une utilisation suffisamment aisée des dernières versions de Linux, prenez une partition d'au moins 15 GO (plus si vous pouvez). Un espace libre sera ensuite créé avec comme taille, l'espace retiré lors du redimensionnement de la partition NTFS. Redémarrez ensuite Windows pour vous assurer qu'il n'y a pas eu de problème ...
IV - Installation de Linux :
Inserez maintenant le live CD que vous venez de graver et tester et choisisez le mode "Installation" (ou équivalent). La mise en place de la procédure d'installation peut elle aussi prendre un certain temps, attendez qu'elle se mette en place et poursuivez-la jusqu'à l'étape de partionnement (jusque-là, c'est assez simple).
Une fois à l'étape de partitionnement, n'utilisez pas les option du style "partitionnement automatique", "écraser les partions Linux", "Prendre tout l'espace disque", ... mais l'option "partitionnement personnalisé" ou "partitionnement manuel" (ou équivalent).
Vous devez d'abord créer, à partir de l'espace libre (ne touchez pas à la partition NTFS !), une partition swap qui doit avoir, en théorie, comme espace disque, le double de la capacité de votre PC en mémoire vive. Cette règle était vraie à l'époque, mais désormais il est inutile d'aller au delà d'1 GO de swap (en gros, si vous êtes en dessous d'1 GO de RAM vous appliquez cette règle, sinon vous vous limitez à 1 GO de swap).
Prenez ensuite le reste de l'espace libre pour créer une partition racine / et éventuellement une partition /home (créer une partition /home à l'avantage que vos données personnelles seront disponibles depuis une autre partition Linux si vous installez plusieurs systèmes, et qu'elles pourront être conservées lors d'une nouvelle installation de Linux), avec comme système de fichier de l'ext3, de l'ext4 ou du Brtfs (ce dernier n'étant pas encore supporté par Grub, vous serez obligé de créer une partition /boot en ext3 ou ext4). Notez qu'un disque dûr ne peut pas faire plus de quatre partitions primaires mais peut faire un nombre indéterminé de partitions étendues.
Poursuivez ensuite l'installation (cela reste encore simple mais peut prendre un certain temps) et redémarrez votre PC sous Linux pour le tester. Si vous êtes sous Ubuntu, il est préférable d'activer le compte root qui est par défaut inactif (pour cela faites sudo passwd root via un terminal). Testez ensuite Windows au cas où. Si tout fonctionne bien, il ne vous reste plus qu'à configurer votre OS (réseau, logiciels, etc), bonne chance.